Définition de MARRI, IE

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : mâ-ri, rie

DÉFINITIONS

1
Terme vieilli. Fâché et repentant.
Je serais pourtant bien marri d'être moins affligé, et j'aime ma tristesse quand je songe qu'elle vous plairait, si vous la voyiez
Vous êtes mari ? - Depuis plus de six mois. - Et n'êtes point marri ?
La dame de ces biens, quittant d'un oeil marri Sa fortune ainsi répandue
Oui, son mari, vous dis-je, et mari très marri
Je serais bien marri que vous crussiez...
Avec Téone ils [les juges] avaient ri ; Avec Apamis ils pleurèrent ; J'ignore, et j'en suis bien marri, Quel est le vainqueur qu'ils nommèrent
de François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE dans Les trois manières.
On serait bien marri de passer un seul jour à la merci du temps et des fâcheux
de VAUVENARGUES. dans Max. CXLVIII

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Mout fut Rolant couroucés et marris
dans Roncisv
2
XIIIe s.
Ahi ! mere, fait ele, come auriez cuer [coeur] marri, Se vous saviez....
dans Berte, LIX
Et que il est marris [égaré] dedens ce bois ramé
dans ib. CXIV
Dolens et à mesaise, espoentés, marris
dans ib. XX
3
XVe s.
Le roy nostre maistre fut marry et eut quelque honte en ce cas
de Philippe de COMMINES dans V, 7
4
XVIe s.
Je suis en mon cueur desplaisant et marry de l'estrange façon dont ilz moururent tous deux
de Jacques AMYOT dans Marcel. et Pélop. comp. 5

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. marrir, marir ; anc. ital. marrito ; du germanique : goth. marzjian ; anc. haut allem. marrjan, empêcher, rendre vain ; angl. to mar. Il y a aussi, dans le celtique, le bas-breton mâr, difficulté.

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